Nouvelle parution d’un article rédigé en janvier 2007 par notre collègue Jean Joseph ARNAUD et qui nous semble être d’une pleine actualité :
Pendant des années, "on" nous a fait croire que pour régler tous nos problèmes professionnels, il fallait avoir recours à un expert. Au début, un chargé de mission interne suffisait encore, puis vint le temps des cabinets d’audit externe qui, après avoir écouté tout le monde, finissaient toujours par énoncer les solutions de l’administration,
Maintenant, ces mêmes professionnels (externe ou interne) lorsqu’ils sont utilisés, s’entourent de "groupes de travail", ils vous écoutent pendant des heures, des mois pour arriver toujours aux mêmes solutions :
La D.G.A.S., est une spécialiste des "Chantiers". Il y en a eu des dizaines avant la mise en place de la territorialité dont les comptes-rendus emplissent des mètres d’étagères, que personne ne lit plus.
Il y en a encore maintenant, car on veut avoir une vision "exhaustive", "complète" de l’ensemble de la DGAS. Mais cela n’existera jamais, car demain une nouvelle loi va sortir sur la protection de l’enfance, sur la Tutelle, etc.. et tout sera à nouveau à reprendre.
Alors, encadré ou non, parfois avec la complicité de certains représentants du personnel qui pensent participer ainsi à la gestion de la collectivité, les chantiers se sont multipliés ces derniers mois. Pour l’administration, cela participe à la thérapie de groupe où l’on parle des autres, où l’on se défoule.
Il y aura bientôt plus de chantiers à la D.G.A.S. qu’à la D.I. sur les routes départementales. Il y a un point commun, c’est qu’il faut des mois, voire des années pour en voir les conclusions.
Et quelles conclusions !
En effet, j’ai oublié de dire qu’il y a un sujet tabou, vulgaire et inadmissible c’est l’expression "moyens supplémentaires". Ça, c’est tout simplement interdit.
Alors, on vous réunit de nombreuses fois (un document préparatoire au CTP de décembre 2006, indique même que les agents de la culture ont été vus 40 fois). Si, si vous avez bien lu 40 fois. Mais, comme il est hors de question de parler de moyens supplémentaires, eh bien on tourne en rond et chaque groupe essaie de faire porter le travail par d’autres groupes. Les sujets sont variés de la réorganisation des secrétariats des responsables de pôles dans les délégations à la mise en place du travail systématique le samedi dans les sites culturels, en passant par l’autonomie des Foyers départementaux. Il y en a bien d’autres encore où l’on vous utilise comme partenaires de "réorganisation" que vous n’avez ni désiré, ni envisagé car votre compétence et votre expérience elles, connaîssent les solutions. Oui, mais voilà vous, vous n’êtes pas experts.
Chers Collègues, il faut bien vous rendre à l’évidence, le meilleur expert qui connaisse depuis longtemps les solutions pour une meilleure qualité du travail, c’est vous-même.
Nous pensons que ces groupes de travail, où l’on fait semblant de vous entendre, voire de vous inciter à trouver vous-même que vous êtes mal organisés méconnaissent le rôle et le mandat des organisations syndicales qui sont attachées à la négociation.
Nous avons trop attendu des autres, mais seul notre pouvoir collectif a de l’importance. Notre éducation et l’instruction que nous avons reçus ont pu nous faire croire que le temps de l’expression de masse était révolu et que les nouvelles techniques de "management" allaient de manière plus policées régler nos problèmes. Il n’en ait rien. Nous devons à nouveau nous prendre en charge.
Lorsque nous aurons compris que 100, 200, 400, 800... agents exprimant leur ras le bol de ne pas être entendus, alors le meilleur cabinet d’audit du monde, même côté à la Bourse de New-York, ne sera rien face au rassemblement de nos déterminations individuelles. Et là, nous aurons le droit de dire "moyens supplémentaires".
Voilà pourquoi, j’ai intitulé cet article de l’expert à la mobilisation.
Cet article rédigé par notre collègue, Jean Joseph me semble extrèmement pertinent.
J’invite tous ceux d’entre vous qui le souhaitent à réagir à cet article.
Il vous faut pour cela simplement vous inscrire sur notre forum de discussion (voir les règles en usage dans la rubrique - Notre syndicat - Nous connaître...)
Si nous voulons "améliorer nos conditions de travail", il ne faut compter que sur nous même !
Alors, prenons notre destin en mains !
Préparons ensemble une véritable résistance !