Charte d’Amiens
mardi 10 octobre 2006
par focg44

Il n’est pas de Congrès Force Ouvrière qui ne fasse référence à elle, lui renouvelant à chaque occasion sa fidélité et son attachement. 11 ans après la mise en place d’une organisation « unitaire et collective », qui s’était tenu lors du congrès de Limoges en 1895, elle confirmait l’article 2, constitutive de la Confédération Générale du Travail et le fondement du Syndicalisme libre et indépendant, elle était adoptée le 14 octobre, par 830 voix pour, 8 contre et un blanc.

Si certains points peuvent aujourd’hui paraître obsolètes, d’autres demeurent plus que jamais d’actualité, il parait nécessaire de les rappeler à l’heure où nos gouvernants semblent ne plus vouloir les entendre, telle cette affirmation théorique : « Dans l’œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l’accroissement du mieux être des travailleurs par la réalisation d’améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l’augmentation des salaires etc… ». Elle n’hésite pas à préconiser la grève générale, un moyen qui rebute nombre de syndicats de nos jours même ceux qui se veulent pourtant les plus revendicatifs.

Elle affirme l’entière liberté , pour le syndiqué, de participer à toutes formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique , se bornant à lui demander , en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu’il professe au dehors

En affirmant son autonomie du mouvement syndical et son refus de se lier à un parti politique quel qu’il soit, elle a séduit un groupe de militants en novembre 1947 réunis salle Lancry à Paris, et qui en déclarant solennellement que l’unité ouvrière ne pouvait résister à la politisation des organisations syndicales, décidait de créer un syndicat libéré de toute emprise politique : Force Ouvrière.

Pour ceux qui ne l’auraient pas reconnue, cette centenaire, n’est autre que la Charte d’Amiens.

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