La Belle Époque pour certains… des salaires de misère, pas de protection sociale, des années de lutte pour la reconnaissance légale des syndicats en 1884, un repos hebdomadaire "arraché" en 1906, bien plus de huit heures quotidiennes de travail…
A Nantes, au 6ème Congrès national des Syndicats et Bourses du travail en 1894, Fernand Pelloutier refuse la soumission du syndicat au parti politique et prône l’indépendance syndicale « en dehors de toute école politique ».
La Charte d’Amiens de 1906 confirme que les groupements syndicaux n’ont pas à se préoccuper des « partis et des sectes », elle « préconise, comme moyen d’action, la grève générale ».
La question des rapports entre syndicats et partis politiques a toujours été vive, et l’existence d’organisations syndicales indépendantes reste un enjeu essentiel.
Cent ans plus tard, la tradition et le combat pour l’indépendance sont perpétués par le syndicat CGT-Force Ouvrière.
L’appât du gain à la Bourse et dans les entreprises entraîne, aujourd’hui, le chômage, la pauvreté et la précarité.
L’Union Européenne et ses institutions entendent nous dicter leurs lois pour imposer la déréglementation.
Etre « partisan » du syndicalisme libre aujourd’hui, c’est une des conditions pour défendre et préserver, avec un engagement jamais démenti, les lois et garanties sociales imposées aux classes dominantes tout au long du XX°siècle…
Une seule et même continuité : la défense des salariés sur un plan collectif par la revendication et la négociation, en toute indépendance.
Heureux anniversaire à cette honorable centenaire !
FSQ Tribune FO Juin 2006