Comme vous le savez, notre Syndicat en lien avec notre Fédération, représente et défend les assistants familiaux, agents non titulaires de droit public, employés par les services d’Aide Sociale à l’Enfance des Départements.
Le document réalisé par notre Union Nationale FORCE OUVRIERE et que vous trouverez ci joint, démontre s’il en était besoin que de nombreuses expériences douloureuses et injustes sont vécues par les assistants familiaux.
De fait, dans ces situations, nous dénonçons la pratique trop courante du « signalement au procureur » susceptible de générer la suspension, le retrait d’agrément et donc le licenciement. A l’inverse nous demandons, en cas de doute sérieux sur la sécurité des conditions d’accueil, un simple retrait « préventif » du ou des enfants, tout en maintenant l’agrément à titre conservatoire, le contrat de travail et la rémunération antérieure.
Pour nous cette option, si elle était systématiquement appliquée, permet et permettrait DE MAINTENIR tous les droits de salariés qui, dans l’immense majorité des situations, sont VICTIMES DE DENONCIATIONS MENSONGERES, donc victimes du NON-RESPECT DE LA PRESOMPTION D’INNOCENCE.
A la différence des fonctionnaires de l’équipe pluridisciplinaire dont ils font partie, les assistants familiaux n’ont pas la garantie du maintien de la rémunération dans l’attente d’une décision du Conseil de discipline.
Nos demandes sont donc, sur un plan local et national, les suivantes :
Sans les Assistants Familiaux, les établissements - foyers ne suffiraient pas à accueillir les « quelques 65000 jeunes » de l’Aide Sociale à l’Enfance, d’autant qu’une analyse européenne a récemment conclu qu’un enfant perd un mois de développement psychomoteur pour trois mois de vie en institution.
Le rapport du Ministère des solidarités et de la cohésion sociale de janvier 2012 sur l’évaluation de la mise en œuvre de la loi du 27 juin 2005 relative aux assistants familiaux et assistants maternels fait état des difficultés liées à cette profession dénoncées par ces professionnels, notamment la précarité et le manque de reconnaissance. Comment comprendre qu’alors que le métier d’assistant familial tant au niveau qualitatif, qu’économique, a prouvé son efficacité depuis des décennies, soit, encore aujourd’hui, particulièrement maltraité ? On ne peut opposer l’intérêt des enfants accueillis à l’intérêt de ceux qui en assurent la prise en charge quotidienne.
C’est sur cette base que nous avons alerté le Président du Conseil Général en décembre dernier.
A ce jour, il semble sourd à nos demandes.