"…un médiateur social est désormais à votre disposition…pour résoudre ou prévenir des conflits, incompréhensions ou différends qui peuvent surgir dans votre vie professionnelle".
Mais qu’est-ce donc, demande-t-on depuis peu au syndicat ?
Il y a de quoi s’interroger sur la pertinence de cette initiative et sur le rôle de l’acteur choisi quant aux rapports "interpersonnels" et "l’amélioration de vos conditions de travail".
N’est-ce pas l’aveu de l’Administration que l’environnement socioprofessionnel est dégradé voire pathogène ?
A FO, nous en sommes conscients depuis longtemps. Serions-nous à ce point "poil à gratter", si gênants…qu’on tente de neutraliser nos interventions. C’est faire peu de cas des nombreux conflits résolus après nos patientes négociations.
A FO, nous croyons tous aux valeurs de l’engagement collectif, respectueux de l’individu. L’écoute attentive, le soutien actif, l’accompagnement constructif sont nos pratiques habituelles de syndicalistes…qui contribuent à l’amélioration des conditions de travail et des rapports entre tous les agents et la hiérarchie. Depuis longtemps, nos représentants élus défendent les intérêts des collègues aussi refusons-nous l’instrumentalisation de ce nouveau recours créé par l’Administration !
Toute neutralité est illusoire, chacun sait que le recours aux médiateurs de toutes sortes a pour fonction sociale d’imposer aux gouvernés le point de vue des dirigeants.
Le bénévolat n’a jamais garanti l’indépendance, sans mettre en doute des motivations généreuses et louables de la personnalité choisie.
Et quid de la discrétion et de la confidentialité des sollicitations accordées ?
FSQ Tribune FO Janvier 2006