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Le virus de la réunionite...
mercredi 14 février 2007
par focg44

Le virus de la « réunionite » ne date pas d’aujourd’hui. De tout temps, l’administration a cherché à associer les organisations syndicales à la gestion de ses services et certains se sont investis « à fond » dans le « management participatif » (technique prônée autant pour le personnel que pour leurs représentants), voire la « cogestion » des services de la Collectivité, ce qui va totalement à l’encontre du rôle d’un syndicat.

Défendre les intérêts des agents passe par la négociation mais parfois également par le refus d’entériner des décisions mettant en péril les conditions de travail des salariés.

Un syndicat, courroie de transmission du pouvoir en place perd sa crédibilité puisqu’il risque de devoir faire « avaler » au personnel, la mise en œuvre de projets aux conséquences néfastes sur leur vie professionnelle.

Submergés de réunions en tout genre, occupés par des discussions sans fin qui n’aboutissent principalement qu’à la mise en application de ce que souhaite l’Administration, nous nous retrouvons partagés entre deux options, participer aux réunions tout en essayant de défendre envers et contre tout, les positions visant à protéger le personnel ou choisir « la politique de la chaise vide » qui nous priverait de toutes informations sur ce que projette l’Administration.

Notre force résidera toujours sur notre capacité à rassembler et mobiliser le plus grand nombre d’agents face à des projets discutables.

Pour cela, il faut continuer à lutter contre l’égoïsme et l’individualisme omniprésents dans cette société du XXI e siècle.

Ainsi, parce que nous croyons ne pas être concernés personnellement, nous choisissons de laisser dans l’isolement et la solitude, des collègues qui sans le soutien d’autres agents, n’ont aucun espoir d’obtenir gain de cause.

N’oublions jamais que ce qui arrive à d’autres aujourd’hui, peut très bien nous toucher demain (exemple : déménagement à l’Eraudière pour certains collègues qui n’avaient pas prévu à l’origine qu’ils seraient également ex centralisés).

Alors, prônons la solidarité qui n’est pas seulement un vain mot employé « à toutes les sauces ». Rappelons que le rôle des syndicats est primordial (même si certains répètent à qui veut bien les entendre que ces organisations sont obsolètes et inutiles)

Ne perdons pas patience, rappelons avec détermination, que l’union fait la force et que plus nous seront nombreux à nous manifester, plus nous serons entendus.

Mais, surtout, demeurons tout de même optimistes. « Les petits ruisseaux font les grandes rivières ».

En d’autres termes, si les résultats de nos revendications sont insatisfaisants, il y en a et cela doit nous donner l’énergie nécessaire pour « résister » face à ce qui peut être inacceptable pour les salariés.

Même si toutes nos revendications ne sont pas forcément retenues, nous pouvons être fiers de rester fermes face à l’adversité.

Marie-Françoise Bertebeau

Secrétaire adjointe du Syndicat Force Ouvrière

Membre titulaire au sein du CTP