La lecture de deux communiqués sur le site officiel de la Confédération FO, l’un relatif à la directive des services (ex-Bokelstein) et la seconde du 6 novembre sur le projet de déréglementation m’indique qu’il y a vraiment un véritable fossé entre l’appareil et les travailleurs.
En effet, cela fait de nombreux mois que nous croyons plus au "rêve européen" qui se transforme chaque jour un peu plus en "cauchemar de la mondialisation" (travail jusqu’à 65 ans au moins, retraites diminuées, protection sociale menacée,…).
Nous avons déjà compris que les lobbys industriels et financiers mondiaux veulent imposer un coût salarial le plus faible possible tout en ne supportant pas les "prélèvements sociaux" que nous appelons nous le "salaire différé".
Petit à petit l’Europe installe un système diminuant le coût horaire du salaire et surtout laissant aux sociétés civiles (pas forcément l’État d’ailleurs) toute la protection sociale (SS, retraite, familles, handicap et formation). Les possesseurs de capital se réfugiant dans les Paradis Fiscaux. Nous savons que ce transfert à ses limites et qu’un jour le montant des charges de ceux qui paieront à l’intérieur d’un État n’en pourront plus. Il faudra alors répartir la pauvreté en diminuant les "transferts sociaux". Les plus hautes des classes moyennes chercheront alors refuge dans d’autres États moins taxés.
Aujourd’hui certaines organisations syndicales ou partis politiques jouent à la "vierge effarouchée" face à ces projets en expliquant que c’est injuste. Pourtant pendant le même temps, le 1er novembre, ils participent tous à l’installation de la Confédération Syndicale Internationale : « syndicat mondial unique sous la coupe de l’O.N.U. »
Pour occuper les masses laborieuses, le seul mot d’ordre qui "descend" par l’intermédiaire des Instances départementales porte sur "l’augmentation des salaires". Vous vous étonnez là-haut, du peu de mobilisation de nos collègues.
Depuis des années, la formation des Français a permis à toute une génération d’apprendre à faire la synthèse de ce qu’ils voient et entendent pour analyser les situations avec le recul nécessaire.
Nous rêvons d’un syndicalisme qui défende réellement les intérêts des travailleurs, qui ne soient pas une courroie de transmission ni de l’Europe, ni d’un parti ou d’une orientation politique quelle quel soit. Si cela n’existe plus, il sera peut être temps de le recréer.
Nous ne voulons pas accepter les effets néfastes de la mondialisation, même avec les lubrifiants appelés Europe et C.S.I. Non des habitants et des travailleurs français ont envie de s’exprimer et de dire que ce qui ne leur convient pas. D’autres pays arrivent bien à pratiquer le protectionnisme comme Bombardier au Canada et la main mise de la Russie sur les matières premières. Pendant ce temps là nous serions obligé de vendre France Télécom, Gaz de France et EADS à la grande finance mondiale.