Dire la vérité au sein d’une organisation de travail peut s’avérer périlleux. L’expression libre, voire experte dérange et est parfois vécue comme dangereuse, voire rebelle. Certains, ayant osé "parler vrai" courageusement l’ont appris à leurs dépends. Il est donc plus confortable d’être frileux et sans "mentir habilement" d’habiller les faits pour les rendre acceptables.
Le danger réside alors dans l’absence de mise au jour des questions de fond. Masquer ou minimiser les problèmes ne permet pas de les résoudre : les faits sont têtus ; la vérité finissant toujours par s’imposer d’elle-même avec la force et la violence de sa propre évidence.
Faire un travail de vérité est un devoir, un défi pour le monde professionnel !
Ceci permet d’instaurer ou de restaurer un vrai dialogue, la reconnaissance, le respect et l’estime réciproques entre les diverses strates de la hiérarchie, sans procès d’intention de part et d’autre.
Face à des choix difficiles, l’univers du travail doit sans fard informer des enjeux et alternatives en congédiant les non dits qui ne font qu’enliser les situations.
Il faut être convaincu, vouloir clarifier et résoudre des situations complexes le plus honnêtement possible, écouter et accepter modestement tous les points de vue y compris divergents, d’où qu’ils proviennent et sanctionner positivement le courage du parler vrai. C’est l’erreur qui doit être recherchée mais pas le coupable.
A condition de respecter les formes, tout doit pouvoir être dit sans crainte de stigmatisation.